Sponsoriser un ministe : une alternative accessible pour démarrer dans le sponsoring de voile ? 

09 juin 2021 13:49

Hugo picard, "The sailingfrenchman" nous parle sponsors et réseaux sociaux.

À 31 ans, Hugo Picard a déjà une sacrée histoire derrière lui. Il partage depuis des années son expérience en publiant ses vidéos sur YouTube, où l’on peut suivre l’ensemble de ses projets.

En pleine préparation pour la Mini Transat 2021, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec lui pour parler sponsors et visibilité médiatique de la Class Mini.

Sponsoriser son projet voile : un démarrage plus compliqué que prévu.

Hugo décide de se lancer dans l’aventure voile professionnelle fin 2019. Il commence par monter un premier dossier pour parler de son projet et rechercher des sponsors. Avec une petite épargne en poche, il n’a pas encore les fonds nécessaires pour acheter un bateau. Après avoir essuyé plusieurs refus de la part des banques pour débloquer les fonds, il décide alors de se pencher vers une seconde option : la location. En louant son premier 6.50, Hugo s’assure une première saison de course pour gagner ses qualifications, qu’il acquiert haut la main.

Hugo ne fait pas que naviguer, il consacre aussi beaucoup de temps à créer du contenu vidéo pour sa communauté Youtube (plus de 121 000 abonnés), ce qui lui prend environ 20h de travail par semaine ! Avec une telle visibilité, Hugo s’assure de pouvoir continuer l’aventure en trouvant les sponsors pour le soutenir. Cependant, il ne rencontre pas les bons interlocuteurs et décide alors de passer par une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank. une initiative qui lui apportera les fonds nécessaires pour tenir quelques mois supplémentaires.

Pari réussi, mais au bout de quelques mois, le problème de financement revient. Des centaines de mails envoyés aux sponsors potentiels, un quotidien pris par les meetings, la création vidéo, les entraînements, Hugo ne voit pas le bout du tunnel et commence à désespérer.

Avec un compte Instagram affichant déjà 8 000 abonnés en 2020 (il faut dire qu’Hugo est actif, plus de 10 000 abonnées en 2021), et un site web bien complet et référencé, il est alors repéré par une société d’accastillage Allemande : SVB, qui deviendra son sponsor titre !

« La marque souhaitait se développer en France, j’imagine que la personne en charge des partenariats a dû taper « skipper France » sur Google et voir que j’étais actif sur les Réseaux sociaux »

Le partenariat prend forme, Hugo y trouve son compte, ravi de pouvoir de communiquer pour une entreprise qui a du sens pour le nautisme.

Un partenaire titre, une première grosse étape dans la recherche de sponsor.

Hugo a donc signé avec son partenaire Titre (SVB), mais cela ne suffit pas pour qu’il puisse aller au bout de mon projet. « J’ai pourtant une bonne visibilité et je manie les réseaux sociaux depuis plusieurs années ». Avec plus de 130K abonnés en tout, il espère pouvoir convaincre rapidement de nouveaux sponsors à le soutenir.

Les solutions évoluent, le projet Liveboat voit le jour en 2020 pour soutenir les plus petites classes et permettre aux jeunes skippers d’atteindre leurs objectifs. Apporter la visibilité nécessaire au skipper, en utilisant des leviers marketing innovants (multiplication des supports, Live, webinar, podcast, vidéos…), permet de faire évoluer les possibilités de sponsoring. Il n’est pas forcément nécessaire d’investir des millions pour soutenir un skipper. De plus en plus de jeunes marques se lancent dans l’aventure, en trouvant des contreparties qui leur conviennent. Cela demande donc au skipper de booster son travail de recherche puisqu’il faut démultiplier les sponsors.

Se faire accompagner pour la communication ?

Hugo s’occupe soi-même de sa communication, mais avoue y passer beaucoup de temps au quotidien. Un temps qu’il aimerait consacrer à l’entraînement et à la pratique de voile. Il y a quelques semaines, il décide de faire appel à une Freelance en communication, pour l’accompagner sur les publications et les vidéos.

« J’ai voulu contacter des agences de com comme RIVACOM, mais ils ne préfèrent pas travailler avec les Ministes, les budgets leur semblent trop importants par rapport au bénéfices/ visibilité. »

Il existe un fossé entre la course au large et les Ministes. Pour la course au large, elles sont tellement médiatisées que les marques n’hésitent plus à y injecter des millions. « Par contre, quand on va leur proposer de financer à hauteur de 100 000 euros tout un projet de Mini Transat, il n’y a plus personne. Je les comprends aussi, même si cela leur coûte seulement le prix d’un foil pour la course au large, elles ne s’y retrouvent pas avec les Ministes, en termes de visibilité. »

Le marketing d’influence pour les skippers ?

Depuis quelques années, nous voyons fleurir des agences d’influence pour répondre aux besoins des marques sur les Réseaux Sociaux.
Vous avez de la visibilité sur les Réseaux sociaux ? Les marques viennent d’elles-mêmes vous proposer des placements de produits, contre rémunération : « vendre du maquillage ou des bijoux, ça ne m’intéresse pas » nous confie Hugo.

Accompagner les skippers dans leur recherche (création de contenu, présentation, gestion des Réseaux sociaux) pour pouvoir aller plus loin et répondre aux attentes du sponsoring de 2021, c’est la mission principale de Liveboat.

« Nous voulons donner du sens à ces collaborations en mettant en valeur des opportunités que les marques n’ont encore peut être pas bien identifiées » nous confie Romain, spécialiste des réseaux sociaux et chargé de marketing chez Liveboat.

Vous souhaitez vous lancer mais vous ne savez pas comment ? Contactez-nous !

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